Un deux un deux, ils vont
savoir c'qu'on pense d'eux
J'met ces connards au
défi d'vivre c'qu'on a
Et leurs connasses de
venir voir c'qui s'passe
Le bateau coule, c'est nos
rames contre leurs fouets
F**k la misère, le maire, le
préfèt d'police et l'commissaire
Ils disent nous r'présenter, mais
connaissent quoi d'nos existences
Sont-ils déjà venus dans nos rues
histoire de voir c'qui s'passe ?
à moi seul j'te représente
plus que ton député
Tes sénateurs, ministres
et autres fils de ...
C'est sinistre, on d'mande pas
la lune mais des logis décents
L'Ãtat nous répond par quoi, des flics
qu'abusent du pouvoir lors les descentes
On d'mande pas grand chose : des
emplois, l'Ãtat nous répond avec quoi ?
Nous envoie quoi ? Des CRS des convois
Faudrait qu'on les pleure quand
ils meurent avec bravoure
Qu'on tire un trait sur les notres
partis suite à leurs bavures
Pensaient-ils aux
conditions d'vie en prison
Avant qu'un docteur donne
l'alerte, qu'on découvre
des suicides et des lettres
J'dresse mon doigt l'troisième
face à leur système
Si tu t'sens fais-en d'même,
l'Ãtat récolte ce qu'il sème
Me d'mande pas d'voter j'reste
politiquement incorrect
J'compte que sur moi pour
vivre, ou du moins pour être
J'suis pas un poète, qui
sait où je s'rai dans 10 ans
Peut-être à l'abri ou dans
leurs cellules de prison
à traîner dans ces mêmes rues,
d'vant ces mêmes bâtiments
Attendant d'être frappé d'la
grâce de Dieu ou d'son châtiment
J'prends parti pour les miens mais
j'ai rien d'un prophète d'un messi
Rien d'un voyou comme
Spaggiari ou Mesrine
J'suis pas un mesquine, j'ai
qu'mon rap comme exutoire
La rage en moi est contre celui
qu'a l'pouvoir exécutoire
J'les mets au défi
d'vivre un jour c'qu'on a
Au défi d'venir sentir et
voir c'qui s'passe en bas
Au défi d'venir vivre c'qu'on
vit en nos lieux et places
Au défi d'venir prendre
la température d'ambiance
Sinon tu vas arrêter d'te raidir, ou
t'as vraiment un balai dans l'cul
Pire, notre acharnement
t'paraît ridicule ? Respire
On ne compte pas sur toi pour réussir
FF c'est qu'un peu
d'anarchie dans ton empire
En bref, tu descends pas du singe mais
du vampire, tu peux jurer tu sais mentir
Tu peux juger mais c'est tant pis
P't-être tu tuerais pour
t'remplir les poches
Si tu dormais dehors comme
ceux qu't'appelles les cloches
Elle est chaude et froide ma vie,
mais comment baisser les bras ?
Si la chance passe vite faut lui
donner au lieu d'baiser les draps
J'fume et j'bois, et
j'suis toujours pas raide
Avant qu'ils nous abattent,
c'est toujours pareil
Honneur aux zinzins, c'qui aiment
la vie d'rue et les calepins
Chacun défend ses biens,
reste de c'fait dans l'bain
Ce monde part en live,
on s'interroge grave
La situation s'aggrave on sait
qu'il y a plus rien pour les braves
Bonté divine c'est la m***e
sur Terre, sur ma mère
Dites-leur qu'nous sommes tous
mortels respirant l'même air
Eh snob, ouvre les oreilles,
ne nous cherche pas querelle
Vu qu'on croit, la famille
on s'bat pour elle
Partout dans l'globe pour rien
on t'plombe, si tu savais tout
c'qui s'trame dans l'ombre
P't-être qu'à cette heure
ils fabriquent des bombes
Mais combien d'gens
souffrent, combien sombrent ?
C'est pas nos chansons qui les
f'ront vivre mais les grosses sommes
Le peuple stresse pendant
qu'le chef d'Ãtat s'détend
Parait ils combattent la détresse, mais
leurs mains veulent presser des détentes
Dé-serre tes fesses,
t'es distingué déstresse
Dans pas longtemps on va tout déglinguer
J'espère qu'un jour tu
pourras entendre c'texte
Avant d'nous cataloguer vient
dialoguer avec les pestes
On va t'faire rêver comme
personne t'a fait rêver
Tant qu'nos cÅurs battent,
on est rien pour les gens
Mais si l'Ãtat nous abat,
on entre dans la légende
Ils nous détestent et
désirent qu'on s'taise
Mais les frères contestent,
est-ce que c'est des foutaises ?
Plus on combat la détresse et
la peine plus on les blesse
Plus il y a d'flingues plus il y
a de détentes plus on les presse
Tant qu'nos cÅurs battent,
on est rien pour les gens
Mais si l'Ãtat nous abat,
on entre dans la légende
Tant qu'nos cÅurs battent,
on est rien pour les gens
Mais si l'Ãtat nous abat,
on entre dans la légende
Ils nous détestent et
désirent qu'on s'taise
Mais les frères contestent,
est-ce que c'est des foutaises ?
Plus on combat la détresse et
la peine plus on les blesse
Plus il y a d'flingues plus il y
a de détentes plus on les presse
Tant qu'nos cÅurs battent,
on est rien pour les gens
Mais si l'Ãtat nous abat,
on entre dans la légende
Ils disent qu'ils veulent pas d'drogue,
mais laissent rentrer son argent
Sans arrêt des contrôles pour
ne pas laisser rentrer les gens
Fracassent les portes d'une
église pour chasser 200 noirs
Peine de mort abolie mais ils
tuent quand même de sang froid
Peut-on appeler ça faire son devoir ?
Mettre des familles dehors
qui dorment sur des trottoirs
Ils ont tellement fliqué l'territoire
Que vouloir se révolter
devient illusoire ou dérisoire
Vont-ils récolter le
fruit de notre haine ?
On connait qu'la moitié d'l'hisoire
Comment veulent-ils que
j'adhère à leur système
Et comment peuvent-ils crier victoire ?
Après les élections, ils s'félicitent
Ils auront l'occasion
d'détourner l'argent publique
Leurs enfants trouvent
une situation assez vite
Pour nos gars Intérim, ASSEDIC
CRS, RMI