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Vers les docks où le poids et l'ennui
Me courbent le dos...
Ils arrivent le ventre alourdi
De fruits les bateaux...
Ils viennent du bout du monde
Apportant avec eux...
Des idées vagabondes
Aux reflets de ciels bleus...
De mirages
Traînant un parfum poivré...
De pays inconnus
Et d'éternels étés...
Où l'on vit presque nus
Sur les plages...
Moi qui n'ai connu toute ma vie
Que le ciel du nord...
J'aimerais débarbouiller ce gris
En virant de bord...
Emmenezmoi au bout de la terre...
Emmenezmoi au pays des merveilles...
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil...
Dans les bars à la tombée du jour
Avec les marins...
Quand on parle de filles et d'amour
Un verre à la main...
Je perds la notion des choses
Et soudain ma pensée...
M'enlève et me dépose
Un merveilleux été...
Sur la grève
Où je vois tendant les bras...
L'amour qui comme un fou
Court au devant de moi...
Et je me pends au cou
De mon rêve...
Quand les bars ferment que les marins
Rejoignent leur bord...
Moi je rêve encore jusqu'au matin
Debout sur le port...
Emmenezmoi au bout de la terre
Emmenezmoi au pays des merveilles...
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil...
Un beau jour sur un rafiot craquant
De la coque au pont...
Pour partir je travaillerais dans
La soute à charbon...
Prenant la route qui mène
A mes rêves d'enfant...
Sur des îles lointaines
Où rien n'est important...
Que de vivre
Où les filles allanguies...
Vous ravissent le coeur
En tressant m'a t'on dit...
De ces colliers de fleurs
Qui enivrent...
Je fuirais laissant là mon passé
Sans aucun remord...
Sans bagage et le coeur libéré
En chantant très fort...
Emmenezmoi au bout de la terre
Emmenezmoi au pays des merveilles...
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil...
Emmenezmoi au bout de la terre
Emmenezmoi au pays des merveilles...
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil...
La la la la la la la la...
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