La nuit a des douceurs de femmes
Et les vieux arbres sous la lune d'or songent
A celle qui vient de passer la tete emperlee
Maintenant navree
A jamais navree
Ils n'ont pas su lui faire signe
Toutes elles ont passe
Les freles
Les folles
Semant leur rire au gazon grele
Aux brises froleuses
La caresse charmeuse
Des hanches fleurissantes
Helas de tout ceci plus rien qu'un blanc frisson
Les vieux arbres sous la lune d'or pleurent
Leur belles feuilles d'or
Nul ne leur dediera plus la fierte des casques d'or
Maintenant ternis
A jamais ternis
Les chevaliers sont morts
Sur le chemin du graal
La nuit a des douceurs de femmes
Des mains semblent froler les ames
Mains si folles
Si freles
Au temps ou les epees chantaient pour elles
D'etranges soupirs s'elevent sous les arbres
Mon ame c'est du reve ancien qui t'etreint