Un habitant d'l'ile d'orl é ans philosophait
Avec le vent les petits oiseaux et la for ê t
Le soir venu à ses enfants il racontait
Ce qu'il avait appris l à haut sur les galets
Un beau matin comme dans son champ pr è s du marais
Avec son chien en sifflotant il s'engageait
Deux hommes arm é s à collet blanc lui touchent le dos
Tr è s galamment en s'excusant lui disent ces mots
Monsieur monsieur vous ê tes sous arr ê t
Parc'que vous philosophez
Suivez monsieur en prison vous venez
Pour philosopher apprenez
Qu'il faut d'abord la permission
Des signatures et des raisons
Un diplô me d'au moins un maison sp é cialis é e
Ti jean latour à bicyclette un soir de mai
Se dirigeait le coe ur en f ê te chez son aim é e
Et il chantait à pleins poumons une chanson
Bien inconnue dans les maisons d'publication
Mes deux z é l é s de tout à l'heure passant par l à
Entendent chanter l'homme don't le coe ur gaiement s'en va
Sortent leur fusil le mettent en joue sans h é siter
Et lui commencent ce discours pas tr é s sens é
Ti jean ti jean te voil à bien mal pris
Parce que tu chantes sans permis
As tu ta carte
Fais tu partie de la charte
Tu vois bien mon ti jean latour
Faut qu'tu comparaisses à la cour
Apprends que pour d'venir artiste
Faut d'abord passer par la liste des approuv é s
Et en prison ti jean latour et l'habitant
Sont enferm é s à double tour pendant deux ans
Puis quand enfin l'autorit é les lib é ra
Ecoutez bien mesdames messieurs ce qu'elle trouva
Un homme savant et un compositeur
Heureux grands et seigneurs
On les pria d'accepter des honneurs
Mais l'habitant en rigolant
S'enfuit en courant dans son champ
Pendant qu' à bicyclette ti jean
Reprit sa route en chantonnant tout comme avant