A di huit ans
j'ai quitté ma province
Bien décidé à empoigner la vie
Le cœur léger et le bagage mince
J'étais certain de conquérir Paris
Chez le tailleur
le plus chic j'ai fait faire
Ce complet bleu qu'était du dernier cri
les photos les chansons
et les orchestrations
Ont eu raison de mes économies.
Je m'voyais déjà en haut de l'affiche
En di fois plus gros que n'importe qui
mon nom s'étalait
Je m'voyais déjà adulé et riche
Signant mes photos au admirateurs
qui se bousculaient
J'étais le plus grand
des grands fantaisistes
Faisant un succès si fort que les gens
m'acclamaient debout
Je m'voyais déjà cherchant dans ma liste
Celle qui le soir pourrait par faveur
se pendre à mon cou.
Mes traits ont vieilli bien sûr
sous mon maquillage
Mais la voi est là, le geste est précis
et j'ai du ressort
Mon cœur s'est aigri un peu
en prenant de l'âge
mais j'ai des idées j'connais mon métier
et j'y crois encore
Rien que sous mes pieds,
de sentir la scène
De voir devant moi un public assis
j'ai le cœur battant
On m'a pas aidé, je n'ai eu de veine
mais au fond de moi je suis sûr au moins
que j'ai du talent
Hier encore
J'avais vingt ans
Mais j'ai perdu mon temps
à faire des folies
Qui ne me laissent au fond
rien de vraiment précis
Que quelques rides au front
et la peur de l'ennui
Car mes amours sont mortes
avant que d'e ister
Mes amis sont partis et
ne reviendront pas
Par ma faute j'ai fait
le vide autour de moi
Et j'ai gâché ma vie
et mes jeunes années
Du meilleur et du pire
en jetant le meilleur
J'ai figé mes sourires
et j'ai glacé mes pleurs
Où sont ils à présent
A présent
mes vingt ans
You are the one
for me, for me, for me, formidable
But how can you
See me, see me, see me, si minable
Je ferais mieu d'aller choisir
mon vocabulaire
Pour te plaire
dans la
langue de Molière
Toi, tes eyes, ton nose,
tes lips adorables
Tu n'as pas compris
tant pis ne t'en fais pas et
viens dans mes bras
Darling I
love you, love you darling, I want you
Et puis le reste on s’en fout
You are the one
for me, for me, formidable
Je me demande même pourquoi je t'aime
Toi qui te moques de moi et de tout
Avec ton air canaille,
canaille, canaille
How can I love you
Vers les docks où le poids et l'ennui
Me courbent le dos
Ils arrivent le ventre alourdi de fruits
les bateau
Ils viennent du bout du monde
apportant avec eu des idées vagabondes
au reflets de ciels bleus ..de mirages
Traînant un parfum poivré
de pays inconnus et d'éternels étés
où l'on vit presque nus ..sur les plages
Moi qui n'ai connu toute ma vie
Que le ciel du nord
J'aimerais débarbouiller ce gris
En virant de bord
Emmenez moi au bout de la terre
Emmenez moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil
Un beau jour sur un rafiot craquant
De la coque au pont
Pour partir je travaillerais dans
La soute à charbon
Prenant la route qui mène
A mes rêves d'enfant
Sur des îles lointaines
Où rien n'est important
Que de vivre
Où les filles alanguies
Vous ravissent le cœur
En tressant m'a t'on dit
De ces colliers de fleurs
Qui enivrent
Je fuirais laissant là mon passé
Sans aucun remords
Sans bagage et le cœur libéré
En chantant très fort
Emmenez moi au bout de la terre
Emmenez moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil...
Emmenez moi au bout de la terre
Emmenez moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil
Ils sont venus, ils sont tous là
Dès qu'ils ont entendu ce cri
Elle va mourir, la mamma
Ils sont venus, ils sont tous là
Même ceu du sud de l’Italie
Y a même Giorgio, le fils maudit
Avec des présents plein les bras
Tous les enfants jouent en silence
Autour du lit, et sur le carreau.
Mais leurs jeu n'ont pas d'importance
C'est un peu leurs derniers cadeau
A la mamma,
à la mamma
On la réchauffe de baisers
On lui remonte ses oreillers
Elle va mourir, la mamma
Tout doucement, les yeu fermés
Chantent comme on berce un enfant
Après une bonne journée
Pour qu'il sourit en s'endormant
Avé Maria
Y a tant d'amour, de souvenirs
Autour de toi, toi la mamma
Y a tant de larmes et de sourires
A travers toi, toi la mamma
Que jamais, jamais, jamais
Tu nous quitteras...