Ils disent qu’on ne peut pas se perdre tant qu’on est pas tout seul

Ils pourront bien dire ce qu’ils veulent

Je me suis perdue avec toi

Comme si la maison était devenue forêt

Et que nos cœurs-boussoles désuets

Ne lisaient plus le même nord

J’ai laissé derrière moi des bouts de pain

Non pas pour revenir

Mais pour te tracer le chemin

Si jamais tu veux me suivre

Je m’en irai tranquillement

L’espace de plus en plus grand

À chaque pas devant

J’ai traversé les torrents des rivières

Les grands froids du désert

J’ai pensé rebrousser chemin

Mais j’ai crié si fort mes prières

Que le ciel et même l’enfer

M’ont tenue par la main

J’ai marché tranquillement

L’espoir de plus en plus grand

À chaque pas devant

À chaque jour sa peine,

Chaque pas sa douleur

Chaque jour plus sereine,

Chaque pas mon bonheur

La forêt s’ouvre sur la plaine,

Sous le soleil levant

Et je redeviens moi-même,

À chaque pas devant