Mes proches m'ont souvent fait ce
reproche, de ne pas me confier assez
Ils voudraient gratter cette écorce
et me faire fondre mes glaciers
Apercevoir ce qui se cache derrière
ce regard sombre et distant
Ils savent que la façade masque
une âme plombée d'épuisement
Je suis discret,
je reste secret je l'avoue
Mais peut être ai je mes raisons,
de laisser peu parler ma bouche
Peut être est ce préférable
qu'ils ne sachent jamais mes douleurs
Que dans ma tête le noir,
a pris le pas sur toutes les couleurs
Peut être est ce mieu
qu'ils ne sachent rien
Ou peut être ai je une peur bleue
qu'ils n'comprennent pas
ce qui m'atteint
Si ils savaient le nombre de fois
où j'n'ai que fait désirer la mort
Que je suis faible au fond de moi,
je ne cesse de raviver la torche
Que je n'attend qu'un signe de Dieu,
Je suis perdu ici bas,
je ne cesse de respirer le feu
Alors j'm'évade dans ma musique,
masqué dans ma voiture
A regarder le ciel
et l'implorer d'écarter ma brume
Alors je souffre et je me tais
A quoi ça sert que vous sachiez
que sur mes routes je me perd ?
J'en veu au monde de tout mon être
parce qu'il a profané mes rêves,
Ils reposent quasi tous en pai
dans une Terre trop chargée de guerre
Oui je souffre et je me tais,
mes douleurs resteront muettes
J'compte pas vous les confier,
de peur que j'y perde mon être
Oui je souffre et je me tais,
il arrive même que j'en pleure
Je m'en fou, j'sais que n'importe
quel homme à bout de nerf le fait
J'n'ai aucune honte à vous avouer
que j'sais pas où j'en suis
Que j'cherche à le cacher
mais qu'au fond de moi
j'suis un gars trop sensible
Que je crains qu'cette vie
ne pourra jamais me correspondre
Je ne suis âgé que de trente piges,
regarde comment ma prose est sombre.
Ça va d'jà mieu qu'y a quelques temps
je me dit que c'est déjà ça
Mais je sais qu'à n'importe quel
moment de ma vie je risque le dérapage
Que je peu perde le peu qu'il me
reste en un simple coup d'vent
Que j'creuserai le mystère aussi
longtemps que j'serai debout nan,
Alors j'm'accroche frère,
je joue le jeu de l'e istence
J'accepte et je me prosterne,
je n’opère que peu de résistance
C'est vrai, je ne sais pas trop
ce qui m'attend
Je verrais bien, mais j'ai appris,
à ne pas compter sur la chance
Mes souffrances me serviront,
laissez moi juste le temps de comprendre
Pourquoi elles frappent de plein fouet
et que ça me brûle dans mon ventre
Pourquoi le mal ne m'a jamais quitté ?
Et qu'mes étoiles tombent
Derrière chacun de mes sourires,
il y a milles peurs en toile de fond
Ouais, je souffre et je me tais,
A quoi ça sert que vous sachiez
que sur mes routes je me perd
Je me cherche, j'suis cerné,
à mesure que passe le temps
Mais par fierté je maquille
mes blessures avec des tâches d'encre
Ouais, je souffre et je me tais,
Je l'avous sur mes routes je me perd
Je le sais ma bouche
ne cesse de rester close
Mais je souffre et je me tais,
ça sera mon dernier mot.